Le papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente dans le monde. Jusqu’à 80% des adultes seront infecté·e·s à un moment donné de leur vie. L’infection en elle-même n’est généralement pas grave, car notre système immunitaire élimine souvent le virus sans intervention. Cependant, lorsqu’une infection persiste pendant plusieurs années, certains types de HPV peuvent entraîner le développement de lésions précancéreuses ou cancéreuses sur les organes qu’ils infectent — principalement ceux impliqués dans l’activité sexuelle. Par ordre de fréquence décroissant : col de l’utérus, gorge, anus, vulve, pénis et vagin. Dans un monde idéal, chacun·e recevrait le vaccin contre le HPV, disponible depuis 2006 et hautement efficace. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, et parfois un traitement devient nécessaire pour en gérer les conséquences du HPV.
L’un de mes principaux intérêts scientifiques et cliniques est le papillomavirus humain (HPV), en partie en raison de son impact à l’échelle mondiale et de son rôle central dans la santé sexuelle. J’ai coécrit plusieurs publications scientifiques sur le sujet, enseigné des cours avec l’American Society for Colposcopy and Cervical Pathology (ASCCP), et soigné des centaines de patient·e·s touché·e·s par ce virus. À l’hôpital Mount Sinai de New York, j’ai auparavant dirigé le Centre d’Excellence pour le HPV, la dysplasie cervicale et les infections gynécologiques.
L’infection par des souches dites « à haut risque » de HPV peut provoquer des altérations cellulaires anormales (dysplasies) au niveau du col de l’utérus, du vagin ou de la vulve, qui peuvent évoluer vers un cancer. La colposcopie est une technique utilisée après un test de dépistage anormal (HPV ou frottis) afin de mieux diagnostiquer le niveau de dysplasie et déterminer si un traitement est requis.
Les traitements possibles incluent des médicaments topiques, vaccination, électrocoagulation ou ablation au laser, ou procédures chirurgicales telles que la conisation du col utérin.
D’autres souches de HPV peuvent entraîner l’apparition de verrues génitales, appelées condylomes, au niveau de la vulve, du vagin ou de l’anus. Ces lésions, situées dans des zones très sensibles, nécessitent une prise en charge experte afin de préserver l’anatomie et la sensibilité. Les traitements peuvent être médicaux, mais incluent également l’ablation au laser ou l’exérèse chirurgicale.
Le HPV à haut risque peut aussi infecter le canal anal, provoquant des condylomes, des lésions précancéreuses, voire des cancers. Cette pathologie touche principalement les personnes âgées, les femmes présentant une dysplasie cervicale de haut grade, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les personnes immunodéprimées. Cependant, toute personne peut être concernée. Il existe aujourd’hui des tests moléculaires pour le HPV anal, ainsi que des «frottis anaux » (tests cellulaires) pour dépister la dysplasie. En cas de test anormal, un examen plus approfondi peut être nécessaire : l’anoscopie haute résolution (HRA).
Dans le cadre de mon engagement à traiter l’ensemble du spectre des dysplasies ano-génitales liées au HPV, j’ai suivi la formation spécialisée de la IANS (International Anal Neoplasia Society) en HRA. Dans ma pratique, j’accueille des patient·e·s de tous genres, orientations sexuelles et pratiques sexuelles.
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